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Reliures de la Bibliothèque nationale de France

Théodore-Pierre Bertin (1751-1819)

 
Naissance :
1751
Mort :
1819
Pays :
France
Lieu d’activité :
Paris. Rue de la Sonnerie, n° 1, près le Châtelet
Période d’activité :
En activité de 1789 à 1812 environ
Rôle :
Libraire
Le nom de Théodore-Pierre Bertin est traditionnellement associé à la sténographie, dont il fut l'introducteur en France par l'adaptation de la méthode Taylor qu'il avait étudiée en Angleterre, ainsi qu'à diverses autres inventions. Dans le domaine de la reliure, il faut aussi le créditer de la production de reliures dites au vernis sans odeur, aussi improprement appelé « vernis Martin » par référence au vernis mis au point à Paris en 1728 par les frères Martin dans le domaine de l'ameublement. Ce vernis permettait d'obtenir à moindres frais l'aspect vernissé des laques orientales alors nouvellement mises au goût du jour en France. Au tournant du XIXe siècle, Th.-P. Bertin adapte et simplifie ce procédé, sous la forme d'un assemblage de feuilles de papier, durcies par chauffage puis peintes et vernies avant d'être glacées par un passage à la gomme arabique. Les reliures en carton vernis ainsi réalisées portent pour la plupart une étiquette (L. 48 x l. 43 mm) ainsi libellée : « Brevet d'invention. Reliures en vernis sans odeur établies au Grand Châtelet, Quai de la Mégisserie, vis-à-vis le Quai aux Fleurs », étiquette qui est associée à un timbre sec rond portant sur son pourtour la mention brevet d'invention. Ce brevet fut sollicité par Th. P. Bertin le 2 mai 1811 et délivré le 12 juin 1811, pour cinq ans. Si l'ambition de son inventeur était de généraliser ce procédé plus économique que la reliure en plein cuir pour la fabrication de reliures courantes, cette pratique a néanmoins très vite davantage relevé de la curiosité et la production de ces reliures atypiques, toujours de petits formats (in-12 ou in-8), reste marginale et très limitée dans le temps.

Voir : Gruel 1887 , p. 155 (publication du brevet) ; Gruel 1900 ; Michon 1951 , p. 118 ; Ehrman 1965 ; Ehrman 1966 ; Bergom-Larrson 1972 ; Culot 2000 , p. [11), n° 184-192 et pl. IV-XII ; Paris 2014, Éloge de la rareté , n° 3 (pl.) ; Culot 2015 , p. 18, 159-161 et 256-257 (ill.).