Commentaire
Reçu maître le 19 mai 1777, Pierre-Joseph Bisiaux est attesté comme relieur jusqu'au tout début du XIXe siècle (il ne figure plus dans l'Almanach du Commerce après 1801). Les documents d'archives dévoilent que Bisiaux a occupé d'autres domiciles en sus de ceux signalés sur ses étiquettes et qu'il a rencontré des difficultés financières pendant la période révolutionnaire (Culot 2015, p. 20-21). Réputé avoir notamment travaillé pour la comtesse Du Barry (1743-1793), Pierre Caron de Beaumarchais (1732-1799) ou encore le libraire et éditeur Antoine-Augustin Renouard (1765-1853), Bisiaux est essentiellement connu pour la réalisation de reliures à décor de bordures néo-classiques que lui-même qualifiait « à l'anglaise », selon le style introduit sous le règne de Louis XVI. Il disposait à cette fin de nombreuses roulettes ornées (dessins de feuillages stylisés ou figures géométriques), en différentes largeurs, utilisées séparément ou en combinaison.
Signatures : Bisiaux signe ses reliures avec des étiquettes imprimées, modifiées au gré de ses adresses successives : « au Mont Saint-Michel, place Maubert » et « rue du Foin St-Jacques n° 32 » ; cette étiquette est parfois corrigée d'une mention à l'encre « des Carmes n° 1 », qui est sa troisième adresse. Il arrive également que Bisiaux opte pour la dorure de son nom en queue du dos de ses reliures, sous la forme « relié p[ar] bisiaux ».
Voir : Thoinan 1893 , p. 207 ; Fléty 1988 , p. 25 ; Culot 2000 , n°s 6, 40 et 41 (reliures signées) ; Barber 2013 , t. I, p. 154 et 305 (cite Thoinan) ; Culot 2015 , p. 19-22.