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Reliures de la Bibliothèque nationale de France

Bibliothèque royale de Fontainebleau

Début d'activité :
06-1544
Fin d'activité :
05-1574
Description :
Bibliothèque installée au château de Fontainebleau à compter du 12 juin 1544
Localisation :
Fontainebleau
Par décision du roi François Ier (1515-1547), les collections royales réunies au château de Blois depuis novembre 1501 furent transférées du 22 mai 1544 au 12 juin 1544 au château de Fontainebleau tout récemment aménagé, et remises par Mellin de Saint-Gelais (1491-1158) à Mathieu Lavisse, garde de la librairie installé sur place. Vinrent s'y adjoindre la bibliothèque personnelle du roi, qui comprenait les livres qu'il avait fait acheter pour son usage personnel ou reçus en hommage, de même que les livres hérités de son grand-père Jean d'Angoulême (1399-1467), ceux-ci jusqu'alors conservés au château de Cognac ; puis, progressivement, les ouvrages savants (manuscrits et imprimés grecs, oeuvres complètes des Pères de l'Église) initialement réunis pour doter le Collège royal d'une bibliothèque érudite, achetés en Italie ou acquis auprès de particuliers hellénistes. Cette collection s'enrichit encore sous le règne de Henri II (1547-1559) des manuscrits possédés par Jean de Gagny (mort en 1549), aumônier de François Ier, et, en 1560, des manuscrits saisis dans la bibliothèque de l'érudit Aymar de Ranconnet (v.1499-1559) ; sous le règne de Charles IX (1560-1574), quelques manuscrits du haut Moyen Âge provenant de l'abbaye de Fleury-sur-Loire sont aussi incorporés à la collection bellifontaine. Cette bibliothèque d'environ 4.000 volumes fit retour à Paris à une date qui reste incertaine, entre janvier 1569 et mai 1574. On ignore de même le lieu précis où elle fut installée.

C'est dans ce cadre que fut lancé dès 1545 un important programme de reliures, qui devint au fil des ans une luxueuse entreprise de reliures à grands décors dorés, pour une bibliothèque devenue de prestige. Le noyau initial de ce programme concerne les manuscrits grecs, puis les imprimés grecs, les manuscrits et imprimés en langues rares (arménien, éthiopien, hébreu), puis en latin et en italien. Ces reliures sont réalisées dans un atelier installé au château, selon toute vraisemblance, de 1545 à 1552 lors de la période de production la plus intense, avec des traitements en série, puis, à partir de 1552 environ, dans l'atelier du relieur du roi à Paris, qui correspond aussi à la période de création des grands décors les plus originaux.

Voir : Delisle 1868-1881 , t. I, p. 161-175 ; Baurmeister et Laffitte 1998 , p. 48-52 ; Laffitte et Le Bars 1999 , notamment p. 19-31.

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