Ministre d'État (1661-1683), surintendant des bâtiments royaux, Arts et Manufactures (1664), contrôleur général des finances (1665), secrétaire d'État, chargé de la Maison du Roi, de la ville de Paris, du clergé et de la marine (1669), Jean-Baptiste Colbert joua aussi, grâce aux moyens financiers que son ascension sociale lui offrit, un rôle de premier rang parmi les collectionneurs de la fin du XVIIe siècle. Sa bibliothèque était considérable, estimée à sa mort à environ 20.000 livres imprimés, complétés d'une remarquable collection de manuscrits anciens. Cette bibliothèque revint par héritage à son fils aîné, Jean-Baptiste Colbert de Seignelay, puis elle fut, à la mort de celui-ci, en 1690, vendue à son frère, l’archevêque de Rouen Jacques-Nicolas Colbert. En 1707, ce dernier la légua à son neveu Charles-Eleanor Colbert de Seignelay, qui la vendit en 1728. La dispersion des livres imprimés se déroula en 111 vacations, du 24 mai au 21 octobre 1728, au cours desquels la Bibliothèque royale acquit environ 1000 volumes. Quant aux manuscrits, la collection en fut acquise en trois temps, lors de la vente de 1728 et en 1732, puis en 1748 pour les 600 manuscrits que Seignelay avait vendus en 1727 à Nicolas Meigret de Sérilly.

Voir : Bloch 1988 ; Fontaine 2015 , p. 178-181 ; notice biographique sur le site de l'Académie française : https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/jean-baptiste-colbert [lien vérifié le 20 juin 2023].

Catalogue de vente : vente Paris 1728, Colbert